Chiffres de la QVT : paradoxes et reconnaissance

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Attentes et paradoxes, voilà ce que nous révèle l’étude Malakoff Médéric sur la Qualité de Vie au Travail. Alors que 96% des dirigeants ont un bon niveau de perception de la QVT contre 71% des salariés, celle-ci apparaît plus que jamais comme LE sujet RH du moment.  Observons les déterminants de la QVT pour les salariés et les dirigeants.

Pour les salariés :

  1. L’ambiance et les relations avec les collègues (49%)
  2. La rémunération globale (40%)
  3. La reconnaissance au travail (38%)
  4. La conciliation vie professionnelle / vie personnelle (37%)

Pour les dirigeants :

  1. L’ambiance et les relations avec les collègues (53%)
  2. Les relations avec le supérieur hiérarchique (45%)
  3. La rémunération globale (42%)
  4. La reconnaissance (40%)

Si les attentes sont fortes quand à la qualité de vie de travail, salariés et dirigeants ne partagent pas tout à fait les mêmes aspirations. Il en est de même pour les signes de reconnaissances attendus. Ils sont en effet, l’axe prioritaire de la QVT pour 32% des salariés qui ne sont que 50% à juger la reconnaissance satisfaisante dans leur organisation. Observons à présent, comment salariés et dirigeants “classent” les signes de reconnaissance :

Pour les salariés :

  1. Valorisation financière de leurs efforts et succès (62%)
  2. Des félicitations (58%)
  3. Un “bonjour” de la part de leur supérieur hiérarchique (57%)

Pour les dirigeants :

  1. Un “bonjour” de la part de leur supérieur hiérarchique (80%)
  2. Le salut de leurs efforts fournis (66%)
  3. Les remerciements de leurs clients (62%)

Alors que la QVT s’affiche comme un sujet phare de la vie en entreprise depuis plusieurs années, les salariés commes les décideurs déclarent les uns commes les autres leur manque de reconnaissance et de signes de reconnaissance, les plus simples soient-ils.

Une presque surprise quand les entreprises investissent de plus en plus de ressources dans la quête du graal, de la QVT, et qu’un simple bonjour semble manquer.

Cette étude met en lumière un paradoxe supplémentaire en ce qui concerne les nouveaux modes de travail et l’importance de l’ambiance au travail. Alors que pour des raisons géographiques, écologiques, de temps de trajet, pour des changements de modèles économiques… le télétravail se démocratise, le travail s’ubérise, les freelancers sont de plus en plus nombreux, les travailleurs zappeurs se multiplient… l’ambiance de travail est le critère numéro 1 pour une qualité de vie au travail jugée satisfaisante. Ces chiffres questionnent sur le modèle d’organisation de demain et sur les modèles managériaux qui devront se développer pour satisfaire à la fois les nouveaux modes de travail et les aspirations des collaborateurs de l’organisation nouvelle. Comment communiquer, quand se réunir, comment favoriser les bonnes interactions, comment créer les bons moments informels… autant de questions à se poser dès aujourd’hui pour faire progresser la QVT, anticiper les besoins futurs des salariés et optimiser l’expérience collaborateur.

Étude Malakoff Médéric menée auprès d’un échantillon représentatif (secteur, âge, genre, taille d’entreprise et statut) de 3 500 salariés et 500 dirigeants du secteur privé. Recueil des données respectivement en ligne et par téléphone durant le mois de mai 2017.

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