Engagement des collaborateurs et outils digitaux

Accueil / Agilité / Coopération / Engagement des collaborateurs et outils digitaux

Au cœur des préoccupations des managers et des directions RH, l’engagement des collaborateurs est à n’en plus douter un levier puissant de la performance de l’entreprise. Comme toutes les facettes de l’entreprise,  le sujet de l’engagement ne résiste pas à la digitalisation galopante.Ainsi, plusieurs outils voient le jour ou  sont utilisés pour mesurer ou s’assurer de l’engagement des collaborateurs. Le point sur les dernières innovations.

 Emplify, l’application mobile

Lancée par une start-up californienne, Emplify ambitionne de motiver et d’engager les collaborateurs à travers la mise à disposition d’informations relatives à la société : mission, valeurs, vision…

Comme un tripadvisor de la motivation, Emplify permet à chaque employé d’évaluer en temps réel son niveau d’engagement. L’application permet également de retrouver d’un seul clic la liste de ses collègues, de les retrouver sur LinkedIn, mais aussi de leur adresser directement un feedback ou des suggestions d’amélioration. Bref, Emplify promet de fluidifier les relations et la communication entre collègues. L’innovation relève tout même du paradoxe dans la mesure ou favoriser l’engagement des salariés passe la plupart du temps par le développement d’un meilleur relationnel.

Blockchain, la plateforme collaborative

 

Si la promesse d’Emplify est de favoriser l’engagement, le Blockchain est lui, en passe de devenir un outil de mesure et de rétribution de l’engagement. Véritable innovation collaborative d’abord dédiée à la monnaie virtuelle « Bitcoin« , le Blockchain est, en effet décrit, comme le prochain outil révolutionnaire de l’entreprise et du management collaboratif. Par un système de plateforme décentralisée mais toutefois sécurisée, l’innovation offre un système transverse (des chaînes de blocs) qui encourage la participation et la « décision partagée ». Dans sa définition technique, le blockchain permet de stocker et de transmettre de l’information sans avoir recours à un système centralisé mais en parfaite sécurité grâce à des « nœuds de stockage ». Ainsi la solution fluidifie les échanges et est déjà plébiscitée pour certains échanges commerciaux et financiers.

Côté management,  le système permet de rétribuer les salariés selon leur degré de contribution. Via un algorithme, la plateforme est capable de calculer un score de participation et ainsi de récompenser chacun de façon totalement équitable. Ainsi l’outil facilite non seulement l’échange d’informations et la gestion de projets mais il permet d’identifier et de quantifier la participation de chacun : une jauge tangible de l’engagement des salariés. La subjectivité reste de mise puisque c’est tout de même l’entreprise qui définit le système de valeurs et la grille de notation.

Au-delà de la rétribution, Blockchain permet d’attribuer des notes de réputation à chaque participant. Ainsi un salarié qui de part ses contributions à la plateforme sera « approuvé » par ses collègues, pourra avoir un score de réputation plus élevé que son manager ou le PDG de l’entreprise. Mécaniquement, son poids dans la prise de décision sera alors plus élevé. Si on tire le fil du raisonnement jusqu’au bout, cela sous-entend que le modèle managérial et de prise de décision dans l’entreprise peut être totalement remis à plat et que l’influence d’un individu dans l’entreprise ne dépend plus que de son manager mais d’une décision collaborative.

Le Blockchain pourrait donc dans les mois à venir bouleverser tous les codes de l’entreprise qui souhaiterait le mettre en place : gestion de projet, transparence des systèmes de rétribution, collaboration, émergence de compétences nouvelles, modification des modèles hiérarchiques classiques… mais surtout valorisation totale de l’engagement. En bref, le Blockchain pourrait accélérer l’émergence d’un modèle méritocratique total. Reste à savoir si les  organisations et les Hommes d’aujourd’hui sont prêts à un tel changement…

Ces articles peuvent vous intéresser
Management : le reverse mentoringLa coopération est mathématique !