Les dirigeants doivent bien l’admettre, l’aisance des nouvelles générations dans les nouvelles technologies de communication et les tendances actuelles leur permettra de gagner en compétitivité et de paraitre jeune et dynamique. Les jeunes l’ont bien compris, et désormais leurs voix impactent les prises de décisions et les recrutements.
C’est dans cette optique que Deloitte, en partenariat avec JobTeaser.com, a publié pour la 5e année consécutive un sondage auprès de la génération Y et des étudiants. Les aspirations professionnelles des jeunes générations nous révèlent les caractéristiques de leur vision de l’entreprise idéale.
Le bien-être au travail comme facteur d’épanouissement
Les sources de motivation des jeunes évoluent, et ce sont les critères portant sur l’intérêt du travail et le développement de carrière qui passent désormais devant la rémunération. Ainsi, idéalement, les jeunes préféreraient travailler dans une grande entreprise qui privilégie la qualité de vie au travail et leur permettant de travailler en autonomie. En effet, ils sont 3 sur 4 à vouloir bénéficier d’horaires flexibles et de missions non sédentaires. Entrés dans leur cursus scolaire en pleine crise financière, peut être ont-ils plus aisément intégré la difficulté d’obtenir un salaire conséquent ?
Pour eux, l’entreprise est avant tout un lieu de travail (25%), mais aussi d’épanouissement (13%) et d’échanges (4%). Ils espèrent ainsi cultiver l’esprit d’équipe. Baignant dans des méthodes de management ouvertes et adaptées aux contextes actuels, ils n’en attendent certainement pas moins une fois en poste.
L’étude met ensuite en avant le niveau de confiance des étudiants envers les dirigeants face aux jeunes diplômés en poste. Les jeunes étudiants ont une confiance porteuse d’espoir (75%) relativement plus élevée que ceux qui sont déjà en poste (59%). Des résultats positifs qui démontrent que les jeunes espèrent beaucoup de leurs employeurs. Les recruteurs et managers doivent donc prendre largement en compte ces chiffres s’ils espèrent attirer et fidéliser leurs futurs collaborateurs.
Quant aux étudiants n’ayant jamais eu de réelles expériences professionnelles, ils ont défini les trois principaux critères des conditions de travail idéales comme étant la reconnaissance du travail (50%), son contenu (34%) et un milieu convivial (27%). Cependant, la même question posée à la génération Y, déjà active professionnellement, fait ressortir en second lieu la conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Cette problématique n’est donc pas encore évidente pour les étudiants, alors qu’elle est placée comme indispensable pour les jeunes déjà en poste. En ce qui concerne le contenu, 88% des étudiants désirent travailler sur des missions polyvalentes, confirmant leurs désirs de diversification des tâches, des contenus, des pays, des langues, des rencontres.
Et l’international ?
L’étude révèle que pas moins de 4 étudiants sur 10 souhaitent une carrière à l’étranger. La tendance est plus forte de la part des étudiants issus d’école de commerce (53%) et d’ingénieurs (66%). Pour la plupart, les motivations principales sont la découverte de nouvelles cultures, de milieux professionnels différents et de meilleure qualité qu’en France. Le tout pour leur permettre d’enrichir leur parcours et leur CV ! Pour 53% d’entre eux, le motif quant à leur désir de partir est de ne pas trouver d’emploi en France, 45% souhaitent donc enrichir leur CV, 42 % souhaitent apprendre une langue étrangère et 42% travailler dans un milieu plus « positif ».
La finance comme secteur privilégié
La finance d’entreprise se place comme le secteur d’activité le plus attractif et attire désormais autant les hommes que les femmes. Une certaine similarité qui prouve que les femmes de la génération Y n’hésitent plus à envisager les postes de direction. Légère divergence ensuite : les hommes sont davantage attirés par les métiers de production/ingénierie et informatique tandis que les femmes se dirigent vers les ressources humaines et les métiers du marketing.
Cette étude vient donc bien confirmer que les générations Y et Z ont des attentes totalement nouvelles par rapport à leur entreprise. Selon Nicolas Lombart, Co-fondateur de JobTeaser.com, « les jeunes peuvent se permettre d’être aussi exigeants que les entreprises le sont avec eux ». Les jeunes rêvent d’entreprenariat, et espèrent passer par les grandes entreprises pour se former continuellement. Certains réussiront, et auront besoin de financement, de réseau et d’aide. Point souligné par Damien Ribon, Directeur du Capital Humain chez Deloitte, qui précise ensuite que si les jeunes, formés au sein de leurs entreprises, se sentent soutenus et responsabilisés par leurs employeurs, s’approprieront l’entreprise et deviendront entrepreneurs en son sein. A méditer.
En savoir plus sur l’étude « L’entreprise de demain »