37% des entreprises françaises proposent à leurs collaborateurs un programme d’intrapreneuriat*. Objectif : les inciter à innover spontanément pour le compte de l’entreprise (open innovation), tout en conservant le statut rassurant de salarié. Cette formule séduit particulièrement la génération Z (née après 1995), créative, collaborative et soucieuse de préserver son équilibre carrière/vie privée. Mais, sommes-nous tous naturellement doués pour prendre des initiatives ? Est-ce un talent inné ou une compétence informelle qui s’acquiert avec de l’entraînement ? Meltis vous propose un point d’éclairage.
Demain, tous intrapreneurs ?
Dégager du temps et des ressources pour mener à bien un projet qui vous tient à cœur, tout en restant salarié de votre entreprise : telle est la promesse de l’intrapreneuriat. Cette forme d’entrepreneuriat en interne se développe en France :
- 74% des salariés ont envie de s’y lancer*
- seulement 37% des sociétés hexagonales y ont recours*
Grands comptes et start’up utilisent ce levier d’open innovation pour :
- Lancer un nouveau produit
- Améliorer un produit/service existant
- Développer une nouvelle technologie
- Optimiser les process de l’organisation
L’intrapreneuriat présente en effet bien des avantages :
- pour l’entreprise : susciter l’innovation, attirer les talents et les fidéliser (marque employeur), générer de l’engagement
- pour les salariés : relever un défi en toute sécurité (financière), rester autonome et développer ses compétences professionnelles et personnelles
Mais avons-nous tous l’âme d’un entrepreneur ? Certains collaborateurs sont-ils naturellement plus doués que d’autres pour prendre des initiatives ? Est-ce une posture managériale qui s’apprend ?
Quelles soft skills pour devenir »force de proposition » ?
Il n’existe encore aucun diplôme d’intrapreneuriat. Mener en autonomie un projet au sein d’une entreprise requiert surtout certaines compétences personnelles :
- Audace
- Créativité
- Capacité d’adaptation/de résilience face à l’échec
- Goût du challenge
Mais alors, est-ce un don inné ? Parlons plutôt de prédispositions à la prise d’initiative professionnelle. Il reste néanmoins possible de les acquérir, lors de formations en efficacité professionnelle notamment.
Contexte favorable à l’initiative en entreprise
Pour qu’un collaborateur devienne pro-actif, il est important que le manager crée un contexte favorable. L’objectif est de se positionner comme coach-facilitateur afin que le salarié s’approprie un projet transverse et le mène à bien sereinement. La mise à disposition du temps et des ressources nécessaires est bien sûr obligatoire. Mais pour œuvrer dans les meilleures conditions, la hiérarchie doit aussi faire preuve de différentes soft skills :
- Bienveillance : donner l’opportunité de proposer des projets qui sortent du cadre de l’entreprise (exemple : en 1980, la Compagnie des eaux a donné naissance à SFR)
- Confiance : permettre aux collaborateurs de développer leur potentiel et accepter la prise de risque
- Reconnaissance : donner régulièrement du feedback positif, prendre des nouvelles
- Liberté : offrir toute latitude pour laisser libre cours aux idées innovantes
- Droit à l’erreur : accepter l’échec et capitaliser pour mieux recommencer
- Partage : favoriser le travail en réseaux via des outils de management collaboratif
- Accompagnement : adopter une posture de conseil plutôt que de contrôle
Là encore, des formations en management et leadership peuvent s’avérer utiles.
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*Sources :
Etude Deloitte « Intraprenuariat : effet de mode ou vague de fond ? » – 2017