Boîte mail qui déborde, pression hiérarchique et concurrentielle, peur du chômage, porosité grandissante entre vie professionnelle et vie personnelle… À une époque où Qualité de Vie au Travail (QVT) et bonheur en entreprise sont de véritables injonctions, les managers ont tout intérêt à apprendre à gérer leur stress et à se protéger de celui de leurs collaborateurs. Comment devenir un « zen worker » ? Voici 3 techniques simples pour surmonter les coups de chaud au boulot.
1) Identifiez vos »drivers » et croyances limitantes
Notre capacité à faire face au stress dépend d’antécédents :
• environnementaux et socio-démographiques
• individuels (biologiques, psycho-sociaux)
Selon Taibi KAHLER, psychologue américain, expert de l’analyse transactionnelle, le stress au travail vient aussi du fait que nous obéissons inconsciemment à des messages contraignants ou « drivers », intériorisés par notre éducation ou des expériences « mal digérées ». En fonction des demandes de l’environnement, nous réagissons de l’une de ces 5 manières stéréotypées :
- Sois parfait
- Fais des efforts
- Sois fort
- Fais plaisir
- Fais vite
Un questionnaire de 50 questions existe et peut vous aider à identifier vos drivers. Objectif : vous libérer des croyances limitantes qui entravent votre sérénité au travail.
2) Priorisez vos tâches
Ce simple tableau à 4 entrées, inventée par Dwight David Eisenhower, est un outil précieux pour prioriser les tâches en cas d’imprévu ou de délais extrêmement courts :
3) Accordez-vous des temps de récupération
Voici 2 techniques faciles pour atténuer instantanément le stress au bureau :
- Le palming : posez vos paumes de main (« palm ») sur les yeux pour créer l’obscurité totale. Cela soulage les tensions oculaires et permet de retrouver de la disponibilité d’esprit en ralentissant le flot des pensées.
- La position du cocher de fiacre : assis, le dos droit, pieds à plat, fermez les yeux et faites le vide pendant 15 minutes en vous concentrant sur votre posture.
Existe-t-il un stress positif ?
Le stress est une réaction naturelle, de l’ordre de l’instinct. Face au danger ou un imprévu, grâce à l’adrénaline, le corps envoie des signaux physiologiques pour se mettre en situation :
- de fuite : accélération du rythme cardiaque, meilleure irrigation des organes vitaux et des muscles, diminution du flux sanguin vers les organes non-vitaux.
- d’affrontement : tension des muscles faciaux et de la mâchoire, chair de poule, sudation des paumes de mains et plante des pieds, dilatation des pupilles.
Tel un coup de fouet, le stress s’avère bénéfique quand il est ponctuel, on parle alors de stress aigü :
- il permet à l’organisme de libérer de l’énergie à partir des graisses stockées.
- il renforce le système immunitaire.
- il provoque une action anti-inflammatoire.
Il devient en revanche nocif lorsqu’il dure (stress chronique). L’organisme génère alors la cortisol (hormone du stress) qui, à haute dose, attaque les cellules et provoque :
- anxiété
- tachycardie, palpitations
- état dépressif
- douleurs musculaires, etc…
*Sources :
• Baromètre Pros-Consulte – Janvier 2019
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