Secteur public : Un management public… pour un meilleur service public !

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Mutation de la société, bouleversement territorial, évolution des process, … Le management public est plus que jamais en recherche active de nouvelles solutions.
L’enjeu est de taille : face à ces transformations, nous parlons bien d’hommes et de femmes qui travaillent au bon développement de notre société, guidés par le sens de l’action publique et souhaitant instaurer un management efficace et performant.
Pour construire le management public de demain, les encadrants et les élus devront faire preuve d’imagination, d’audace et de bienveillance.
Dans cette optique, la Gazette et emploipublic.fr ont organisé une rencontre sur le thème : « Un management public… pour un meilleur service public ! » le 15 mars dernier à Paris au CIG Petite Couronne.

Particulièrement sensibilisée aux transformations inhérentes au secteur public, l’équipe de Panorhama.fr était présente à ce RDV et vous livre son débrief.

Management public versus management privé

Le secteur privé et le secteur public connaissent chacun des modes de management qui leur sont propres mais restent tout de même assez semblables. Les managers de ces deux secteurs doivent en effet disposer des mêmes qualités (vision globale, communication et ouverture vers l’extérieur).

La gestion du secteur privé est portée essentiellement par la notion de performance et donc d’objectifs à court terme, tandis que le management public se centre davantage sur les process de ses objectifs à plus long terme.

Les enjeux sont bien différents mais les deux secteurs ont la possibilité de s’enrichir l’un de l’autre.

Notion de responsabilité

Le courage managérial et la flexibilité comportementale semblent manquer au secteur public, la promotion étant davantage facilitée par le conformisme.
Or, la période de mutation actuelle et l’acceptation du risque nécessitent plus que jamais responsabilité, initiative, prise de décisions et courage de la part des managers.
Ainsi, la hiérarchie doit être claire et le management participatif doit être mis de côté car il dilue les responsabilités.

Le colloque, auquel l’équipe de Panorhama.fr a participé, d’un commun accord, défini le refus de responsabilité comme un acte inacceptable, notamment face à l’avenir.

Une vision pour déterminer le champ des responsabilités

Le politique n’arrive plus à insuffler de sens et ne sait pas précisément quel doit être le périmètre d’intervention de l’Etat.
La réforme des statuts est une façon de se défausser de ses responsabilités, de l’effort que demande une vision. Par ailleurs, comment faire coexister dans une même structure des personnes qui ont un statut et d’autres qui n’en ont pas ?
Ce manque d’Etat Stratège développe l’idée générale que nous sommes face à un Etat gestionnaire, ce qui réduit l’autonomie. La notion de « bureaucratisation néolibérale » a été évoquée.
Une véritable difficulté s’impose quant à l’impulsion d’une dynamique. Le discours est au « fonctionnaire bashing » et la réduction des collectivités limite les débouchés… Ainsi, face à la problématique de l’économie d’échelle, la notion de sens est oubliée.
Enfin, l’argent étant une faible motivation dans la Fonction publique, le management devra revoir ses positions sur la qualité de vie au travail, l’intérêt des tâches, le respect… et ainsi retrouver la fierté d’appartenir au service public.

La loyauté, une notion à reconstruire

Période de crise, alternance politique, perte de confiance… la notion de loyauté est à reconstruire. Pour cela, le contrat social doit être cohérent avec la stratégie afin de ne pas courir de risque de conflit de loyauté. Le manager territorial se retrouve face à la difficulté de défendre le point de vue de l’élu face à l’administration et inversement.
La loyauté est bien évidemment de mise sauf si l’ordre est manifestement illégal, ou en cas de problème d’éthique professionnelle.
Il est à noter que la génération Y avec sa « culture wikileaks » peut poser des problèmes de confidentialité.

Bienveillance managériale… Facteur de performance

Accompagner ses équipes vers un bien-être personnel tout en garantissant le bon fonctionnement de l’organisation nécessite une bienveillance constante, facteur clé de la performance.
Tous ces points soulèvent une restructuration indispensable. Responsabilité, loyauté, bienveillance, création de richesse… Le management doit donc répondre aux enjeux de notre société sans perdre le sens et les valeurs qui nous animent.

La liste des Intervenants

– Jean-François Verdier, Inspecteur général des finances, ancien DGAFP
– Jean-Luc Bœuf, DGS de la ville et de l’agglomération de Quimper
– Jean-Luc Placet, Président d’IDRH, membre du Conseil économique et social et vice président de la section du travail
– Elodie Chapel, Directrice d’hôpital, Déléguée Nationale, Syndicat des Manageurs Publics de Santé

Retrouvez l’événement sur la Gazette : un management public pour un meilleur service public

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